“J’ai cru que ça allait être chiant” |
C’était la première chose qu’un participant m’a dite à la fin d’une formation que j’animais chez un client. Silence dans la salle. J’entends une mouche voler. Et puis il enchaîne : “Tu veux vraiment savoir ce que j’ai pensé de la formation ? Franchement, c’était super. Je repars motivé et prêt à endosser mon rôle de manager.” “T’as même réussi à me faire me poser les bonnes questions sur mon style de management.” Ah voilà qui va mieux. |
Pourquoi l’animation fait (presque) tout
Beaucoup de participants ne sont pas là par choix. Ils arrivent avec la tête pleine de problèmes à régler, de mails non lus et de deadlines en retard. Ils n’ont pas de temps à perdre.
Et c’est là que le rôle de l’animateur prend toute son importance.
Une formation, même bien conçue, peut tomber à plat si l’animation ne crée pas les conditions de l’apprentissage.
Alors j’y mets tout :
- Mon cœur, parce que oui, je les aime mes stagiaires
- Ma tête, parce que rien n’est laissé au hasard (le contenu a été testé, ajusté, validé)
- Et mon corps, pour transmettre de l’énergie, de la présence, de l’envie
Former, c’est aussi coacher
Je choisis d’animer en mode coaching.
Ça veut dire prendre le temps, vraiment, pour une inclusion réussie.
Créer de la connexion, entre eux et avec eux-mêmes.
Et ça commence par 3 questions toutes simples – mais puissantes.
Trois questions pour bien démarrer une formation
1. Quelle fleur souhaitez-vous apporter au groupe ?
Une intention positive. Une qualité, une posture, une énergie qu’ils veulent offrir au collectif.
2. Que laissez-vous à l’extérieur de la salle ?
Toutes les préoccupations qui parasitent. On “pose les valises” pour mieux être présent.
3. Et avec quoi souhaitez-vous repartir ?
Ce qu’ils ont envie d’apprendre, de comprendre, de faire évoluer.
On crée nos règles ensemble
Dès le début, on co-construit un cadre de sécurité :
S’écouter sans jugement, poser des questions ouvertes, se challenger avec bienveillance…
Et oui, mettre les téléphones en silencieux. Puis on fait un pacte : ce qui se dit dans la salle, reste dans la salle. Comme à Vegas.
Parce que sans confidentialité, il n’y a pas de vulnérabilité possible. Et donc pas de transformation.
Prendre le temps… pour gagner du temps
Quand je regarde mon déroulé, je vois : “Introduction – 30 minutes”.
Dans les faits ? On y passe souvent 90. Et c’est ok.
C’est mon job, ensuite, d’adapter le rythme et de garantir les apprentissages.
À la fin, on ancre
Je prends toujours un moment à la fin de la journée pour ancrer les apprentissages.
Chacun repart avec un panier bien rempli : idées, outils, prises de conscience.
Et parfois, une posture différente. Un déclic.
Le formateur, ce révélateur de potentiel
Je n’ai pas d’article scientifique à vous proposer. Peut-être que le secret, c’est juste de faire confiance à son intuition. De “lire la salle”, comme on dit.
Mon objectif ? Que les participants repartent avec de quoi :
– essayer
– se planter
– recommencer
– progresser
Qu’ils aient appris à se mettre leur masque à oxygène quand ça devient dur, et qu’ils osent être les managers qu’ils rêveraient d’avoir.
Mon rôle ? C’est de les accompagner à déployer leurs ailes. Parce qu’au fond, ils en ont tous la capacité.